Michael Jackson va sortir de chez lui...

Viendra, viendra pas ? L'avocat de Michael Jackson a confirmé jeudi que son client témoignera en personne devant le tribunal de Londres. Le chanteur américain est poursuivi par un prince bahreïni qui l'avait aidé financièrement en 2005.

Michael Jackson, qui vit reclus, a tenté d'échapper à sa comparution à l'audience, prétextant des raisons de santé qui l'empêchaient de voyager, certificats médicaux à l'appui. Il a finalement "reçu le feu vert de ses conseillers médicaux pour faire un voyage", a indiqué Robert Englehart devant la Haute cour de Londres. Il a par conséquent retiré sa requête qui visait à permettre un témoignage du chanteur par liaison vidéo depuis Los Angeles. Michael Jackson devrait arriver au Royaume-Uni dans le courant du week-end et témoigner à partir de lundi après-midi.

Le cheikh Abdulla bin Hamad Al Khalifa, deuxième fils du roi de Bahreïn, demande devant la justice britannique le remboursement de 7 millions de dollars, soit 5,5 millions d'euros, qu'il affirme avoir avancés au chanteur. Selon l'avocat du prince, Bankim Thanki, le chanteur s'était engagé par contrat à produire un disque, à écrire une autobiographie et à jouer dans une comédie musicale. Michael Jackson, soutenu financièrement par le cheikh à partir de 2005, nie l'existence d'un quelconque accord et assure que les paiements perçus n'étaient que des "cadeaux".

Michael Jackson a séjourné à Bahreïn avec ses enfants et son personnel en 2005, après avoir été acquitté au terme d'un long procès aux Etats-Unis pour abus sexuels sur mineur. Mais il a quitté Bahreïn en mai 2006 et un mois plus tard a demandé au cheikh de le libérer de ses obligations, ce que le prince a refusé, selon l'avocat de ce dernier. Le prince bahreïni, devenu alors le sponsor de Michael Jackson, a éprouvé "un fort sentiment de trahison parce que c'était un c'était quelqu'un qu'il considérait comme un ami proche" a déclaré l'avocat du prince devant la Haute cour de Londres.

Robert Englehart, l'avocat du chanteur, a observé que "ce contrat était envisagé par les deux hommes comme des arrangements contractuels dans une entreprise commune qui ne s'est jamais vraiment matérialisée". Selon l'avocat de Michael Jackson, ce dernier conteste les affirmations du cheikh et estime que ses réclamations sont fondées sur "une erreur, une incompréhension et un abus de pouvoir".