Colombie
La libération d'Ingrid Betancourt
Par LEXPRESS.fr, mis à jour le 03/07/2008 01:05:30 - publié le 03/07/2008 01:05:30
AFP/Rodrigo Arangua
L'armée colombienne a libéré mercredi dans le sud de la Colombie l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, trois Américains et 11 militaires colombiens détenus par les Farc (guérilla marxiste) lors d'une opération militaire d'infiltration soigneusement planifiée.
C'est l'armée colombienne qui, finalement, aura libéré Ingrid Betancourt, en même temps que trois Américains et un groupe de militaires. L'ex-otage est apparue en bonne santé, ce qu'a confirmé, en se félicitant de cet heureux dénouement, Nicolas Sarkozy.
L'armée colombienne a libéré mercredi dans le sud de la Colombie l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, trois Américains et 11 militaires colombiens détenus par les Farc (guérilla marxiste) lors d'une opération militaire d'infiltration soigneusement planifiée.
Les otages, dont Ingrid Betancourt et les Américains Marc Gonsalves, Thomas Howes et Keith Stansell, ont été libérés lors d'une opération héliportée de l'armée, a annoncé à la surprise générale du pays le ministre colombien de la Défense, Juan Manuel Santos, au cours d'une conférence de presse improvisée.
Onze militaires colombiens, principalement des officiers, ont également pu retrouver la liberté lors de cette opération, menée dans la province de Guaviare, dans le sud-est de la Colombie, selon le ministre.
Libération d'Ingrid Betancourt
AFP/Infographie
Les otages, dont Ingrid Betancourt et les Américains Marc Gonsalves, Thomas Howes et Keith Stansell, ont été libérés lors d'une opération héliportée de l'armée, a annoncé à la surprise générale du pays le ministre colombien de la Défense, Juan Manuel Santos, au cours d'une conférence de presse improvisée.
Selon le ministre colombien de la Défense, "les otages ont été libérés lors d'une opération de l'armée au cours de laquelle il a été possible d'infiltrer le premier cercle des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), celui qui a surveillé pendant les dernières années un important groupe d'otages".
Comme les otages séquestrés étaient divisés en trois groupes, l'armée invoquant grâce à ses agents infiltrés parmi les gardiens guérilleros un faux ordre d'Alfonso Cano, le nouveau chef des Farc, a obtenu que les otages soient réunis "soit-disant toujours sur ordre de Cano" par leurs geôliers et que leur transfert se déroule dans un lieu du sud du pays.
"Puis un hélicoptère, qui en réalité appartenait à l'armée nationale et avait à son bord des membres des services secrets, a libéré les otages dans le lieu de regroupement à proximité du département du Guaviare", a précisé M. Santos.
Le président Nicolas Sarkozy (g) aux côtés de la famille d'Ingrid Betancourt, le 2 juillet 2008 à l'Elysée
AFP/Gérard Cerles
La présidence française a pour sa part confirmé mercredi à l'AFP la libération d'Ingrid Betancourt, sans donner d'autre précision dans l'immédiat.
"César", le chef des geôliers des Farc, et ses guérilleros ont été immédiatement "neutralisés et les otages sont actuellement libres", a annoncé M. Santos.
M. Santos a également affirmé "que grâce à diverses procédures, il a été possible d'infiltrer le secrétariat des Farc (organe dirigeant)".
A Rome, le porte-parole du Vatican s'est félicité de la remise en liberté de l'otage franco-colombienne, évoquant "une bonne nouvelle" et "un signe positif pour la liberté de tous les otages" ainsi que pour "la réconciliation" en Colombie.
La présidence française a pour sa part confirmé mercredi à l'AFP la libération d'Ingrid Betancourt, sans donner d'autre précision dans l'immédiat.
"Oui, Ingrid Betancourt a été libérée", a affirmé un haut responsable à l'Elysée. Le président français Nicolas Sarkozy "vient de s'entretenir longuement avec le président (colombien) Uribe", a annoncé mercredi un responsable à la présidence française.
Parmi les premières réactions des familles, Lorenzo Delloye, le fils d'Ingrid s'est exclamé en apprenant à Paris la nouvelle: "C'est une immense joie, une joie indescriptible. je n'arrive pas à y croire".
"J'attends d'avoir ma mère au téléphone. Je n'arrive pas y croire", a-t-il poursuivi, affirmant attendre d'être "certain que c'est vrai".
A Madrid, le gouvernement a exprimé son "énorme satisfaction" à la suite de l'annonce de ces libérations.
Ingrid Betancourt, 46 ans, ex-candidate écologiste à la présidence de la Colombie, était otage des Farc depuis plus de six ans.
Les trois otages américains, des sous-traitants recrutés par la département de la Défense, se trouvaient en mission de lutte contre la drogue à bord d'un avion du Southern Command qui a dû se poser à la suite d'une défaillance mécanique dans une zone contrôlée par les Forces armées révolutionnaires colombiennes (Farc), le 13 février 2003.
Source: L'Express