Plus de 15.000 passagers étaient bloqués samedi sur l'île touristique de Phuket, dans le sud de la Thaïlande. En cause ? La décision des autorités de fermer l'aéroport international "indéfiniment" en raison de la poursuite d'actions anti-gouvernementales, menées par l'Alliance du peuple pour la démocratie depuis près d'une semaine. Vendredi déjà, l'aéroport de Phuket avait été "temporairement" fermé lorsque des milliers de protestataires avaient bloqué des accès et envahi le tarmac en signe de solidarité avec les milliers d'opposants qui occupent depuis mardi le siège du gouvernement à Bangkok.
De nombreux passagers, victimes de la situation, n'ont pas hésité à exprimer leur frustration et leur colère. "Je veux rentrer chez moi. Je n'ai rien à voir avec tout ça", a lancé un touriste australien. Jusqu'ici, plus de 100 vols ont été annulés, dont 25 internationaux, bloquant plus de 15.000 passagers, a précisé le directeur de l'aéroport, Wicha Nurnlop. L'aéroport de Krabi, situé non loin de là et qui avait également fermé vendredi, ne devrait lui rouvrir que dimanche matin, selon la société des aéroports de Thaïlande.
La coalition anti-gouvernementale exige la démission du Premier ministre thaïlandais Samak Sundaravej. Celui-ci a, pour l'instant, exclu le recours à la force pour déloger les manifestants du siège du gouvernement à Bangkok, ainsi que des aéroports. Samedi, il a assuré qu'il ne démissionnerait pas. "J'ai obtenu ce poste de manière légale. Je partirai seulement si la loi ne me permet pas de rester et pas simplement parce que quelqu'un émet des menaces et fait pression sur moi", a-t-il dit, avant de s'entretenir avec le roi Bhumibol Adulyadej afin de lui exposer la situation politique.
Source:LCI