Hier, nous vous annoncions que Laure Manaudou, revenue des J.O. de Pékin avec une sacrée gueule de bois (d'abord, assommée par ses piètres performances ; ensuite, usée par ses sorties en boîte !), avait décidé de repartir de zéro. Elle a viré son mec, son coach, ... Et quid de ses sponsors et partenaires publicitaires ? Pas effrayés de ce plongeon dans l'inconnu ?
Car si EDF a adoré la faire rejoindre en apnée la capitale chinoise pour sa dernière campagne, le fournisseur d'énergie aurait peut-être préféré que la nageuse rentre en France par le train !
Les Jeux Olympiques modernes, au-delà de la compétition, sont devenus une sorte de foire au sponsoring : les investisseurs comptent sur des exploits de leurs poulains, et repèrent de nouveaux ambassadeurs.
A ce jeu-là — à ces Jeux-là —, Puma sort grand vainqueur : avec un sponsoring ultra économique, l'équipementier a tiré son épingle du jeu grâce aux représentants de l'athlétisme jamaïquain, au premier rang desquels l'intouchable flèche Usain Bolt. L'athlète, vainqueur sur 100, 200, 4x100m, n'a pas manqué d'exhiber et d'embrasser ses Theseus II...
Concernant Laure Manaudou, des explications sont à venir. Elle a nagé dans le Watercube en combinaison Speedo, ce qui va forcer la nageuse à s'asseoir autour d'une table avec son équipementier Arena. Pourtant, malgré ses frasques et ses contre-performances, les propositions affluent toujours : "Avant-hier, j'ai reçu des propositions de partenariat pour Laure", indique son avocat Me Poulmaire, comme le relate Le Figaro. EDF et Lancel resteront forcément à ses côtés, bon gré, mal gré, leurs contrats respectifs expirant en 2012 et 2009. "Or la performance insuffisante n'est pas une clause de dénonciation", poursuit l'avocat. Dénonciation, non ; mais non-reconduction, oui...
Manaudou devra donc se contenter d'à peine plus de 2 millions, contre les 2,6 millions engrangés en 2007.
En revanche, la performance suffisante est une vraie aubaine : Alain Bernard, qui a été à la hauteur des attentes, "peut espérer gagner entre 1 et 1,5 millions d'euros l'année prochaine", selon le directeur de TNS Sport. Les frères Guénot, les lutteurs médaillés, pourraient aussi entrer dans la danse.
Enfin, ce sera sans doute sans aucune mesure avec l'avenir publicitaire du phénomène Michael Phelps. La natation, nouvel eldorado des marques ?