Pétrole: la diplomatie s'inquiète, les routiers se révoltent
09/06/2008 16:33
Le baril de pétrole a encore franchi un record, vendredi dernier. Les pays les plus industrialisés de la planète en appellent à l'Opep afin que celle-ci augmente ses volumes de production. D'aucuns pensent cependant que les prix des produits énergétiques resteront définitivement haut... Pendant ce temps, les pêcheurs continuent leurs actions, et les routiers sortent les dents.
Pour un peu et le baril de pétrole atteignait les 140 dollars, vendredi après-midi à New York. Mais il s'est arrêté à 139,12 dollars, enfonçant tout de même deux records en une seule fois: le baril le plus cher, et l'ascension la plus vive en une seule séance (le baril a pris plus de 10 euros vendredi à New York). Mais ces nouveaux records n'étonnent plus vraiment, tant les plafonds ont été pulvérisés ces derniers mois. Cette fois-ci, les observateurs décelaient dans les propos acerbes d'un ex-vice-Premier ministre israélien à propos de l'Iran une raison pour cette fulgurante flambée. Egalement en ligne de mire, la soudaine retombée du dollar, qui valait de nouveau, vendredi après-midi, 1,57 euros.
Selon Reuters, le directeur de la recherche sur les matières premières à la banque d'affaires Goldman Sachs a affirmé que le baril devrait atteindre les 150 dollars dans la saison estivale. "La demande pour le pétrole est faible, mais l'offre est encore plus faible", a-t-il déclaré dans une conférence de presse. "A mon avis, la probabilité que cela (le franchissement du cap des 150 dollars, NdlR) se produise plus tôt, dans le courant de l'été, a augmenté de manière spectaculaire". Pour rappel, la banque Goldman Sachs était déjà dans les premières à prédire un baril à trois chiffres, il y a un peu plus de deux ans. Et il y a un mois, elle a affirmé que le baril atteindrait 200 dollars dans les deux années à venir, invoquant un déséquilibre toujours plus important entre l'offre et la demande.
La prévision de 150 dollars pour l'été est cependant assez plausible. Morgan Stanley a d'ailleurs fait le même pronostic, tablant même sur la date du 4 juillet, date de la fête nationale américaine.
[i]Source: Trends Tendance[/i]